La chance ne s'achĂšte pas. Ce dicton africain, empreint de sagesse, nous rappelle une vĂ©ritĂ© essentielle que beaucoup de jeunes semblent oublier aujourd'hui. Dans l'espoir de rĂ©ussir, certains se tournent vers des fĂ©ticheurs ou des marabouts, croyant que quelques rituels leur apporteront fortune et succĂšs. Pourtant, cette quĂȘte illusoire de la chance masque une rĂ©alitĂ© incontournable : seule la vĂ©ritable magie, celle du travail acharnĂ© et de la persĂ©vĂ©rance, mĂšne Ă la rĂ©ussite. Aucune incantation ne peut remplacer l'effort et la dĂ©termination nĂ©cessaires pour atteindre ses objectifs.
En Afrique, ce dicton résonne avec une vérité profonde, inscrite dans nos traditions et nos histoires. Que l'on parle de réussite personnelle, professionnelle ou communautaire, la chance ne vient pas d'un billet de banque, mais du courage, de la persévérance, et souvent, du soutien de notre communauté.
Prenons l'exemple de Wangari Maathai, nĂ©e dans un petit village du Kenya. Elle nâa pas achetĂ© sa chance ; elle lâa cultivĂ©e. En luttant contre la dĂ©forestation et en promouvant la reforestation Ă travers le Mouvement de la Ceinture Verte, elle a dĂ©montrĂ© que le changement positif vient de la dĂ©termination et de la volontĂ© de faire la diffĂ©rence. Wangari Maathai est devenue la premiĂšre femme africaine Ă recevoir le prix Nobel de la paix. Son parcours montre que la vĂ©ritable chance est le fruit de lâeffort et de lâengagement.
Pensons aussi à Aliko Dangote, l'homme d'affaires nigérian, dont la fortune ne découle pas d'une chance achetée mais d'années de dur labeur et de stratégies entrepreneuriales avisées. Parti d'une petite entreprise de ciment, il a su saisir les opportunités et surmonter les défis économiques et politiques pour bùtir un empire industriel. Sa réussite inspire des millions de jeunes Africains à croire en leur potentiel.
Regardons nos communautĂ©s, comme celle de Makoko au Nigeria, souvent appelĂ©e la "Venise africaine". Ici, les habitants ne peuvent acheter leur chance, ils la crĂ©ent chaque jour. Les pĂȘcheurs, les artisans et les commerçants utilisent les ressources limitĂ©es Ă leur disposition pour subvenir aux besoins de leurs familles et dĂ©velopper leur quartier, prouvant que la rĂ©silience et l'ingĂ©niositĂ© sont des formes de chance qui ne s'achĂštent pas, mais se construisent.
Nâoublions pas les entrepreneurs sociaux comme Amina, une jeune femme malienne qui, avec une petite Ă©quipe, a montĂ© une coopĂ©rative agricole. GrĂące Ă lâĂ©ducation et aux techniques modernes dâagriculture, elle a transformĂ© la vie de nombreux villageois. Amina n'a pas achetĂ© sa chance ; elle l'a crĂ©Ă©e en travaillant dur et en s'Ă©duquant.
En Afrique, la chance est souvent le reflet d'une force intĂ©rieure, d'une foi inĂ©branlable en soi et en ses capacitĂ©s, et du soutien indĂ©fectible de sa famille et de sa communautĂ©. Elle est l'expression d'une dĂ©termination Ă braver les obstacles, Ă apprendre et Ă grandir, mĂȘme face aux dĂ©fis les plus difficiles.
Aujourdâhui, cĂ©lĂ©brons ceux qui incarnent cette vĂ©ritĂ© : la chance ne s'achĂšte pas. Elle se gagne par l'effort, l'endurance et l'esprit de solidaritĂ©. Continuons Ă encourager et Ă soutenir ceux qui Ćuvrent pour un avenir meilleur, car chaque petit pas compte, chaque effort est une pierre de plus vers la rĂ©ussite collective.
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